Stress et anxiété : stratégies pour toute la famille

Stress et anxiété chez un enfant peuvent nous déstabiliser, notamment lorsqu’il manifeste un mal-être ou exprime ses difficultés.

La priorité est de se montrer disponible, à l’écoute, et d’accueillir la parole de votre enfant avec bienveillance. Il est essentiel de « valider » ses émotions sans les juger. Qu’il s’agisse de tristesse, de peur ou de colère, toutes les émotions sont légitimes. Elles servent de signaux précieux pour mieux comprendre ses besoins.

Accompagnez votre enfant dans la découverte de comportements apaisants qu’il pourra mettre en pratique lorsqu’il sera en difficulté. Cela l’aidera à mieux se connaître et à gagner en autonomie. Proposez-lui la fiche en fin d’article : aidez-le à identifier ce qui pourrait lui convenir, puis encouragez-le à ajouter ses propres idées !


5 attitudes à adopter


1) Exprimer ses émotions, rechercher du soutien

  • Exprimer ses émotions, c’est prendre le temps de se poser la question de son ressenti, là, maintenant, et parvenir à trouver des mots pour le communiquer, à soi-même, et aux personnes qui nous entourent afin qu’elles comprennent mieux ce qui nous arrive.
  • N’hésitez pas à proposer un petit lexique des émotions et à encourager l’enfant à dire « je me sens… ».
  • Il est important d’encourager l’enfant à chercher du soutien, du réconfort, à veiller à ce qu’il ne s’isole pas trop. Souvent les enfants peuvent ressentir de la gêne et penser qu’ils doivent se débrouiller tout seul avec leurs émotions. C’est une façon de leur transmettre que l’être humain est un être social, qui a besoin de relations.

2) Se changer les idées quand les préoccupations sont trop envahissantes

  • Parfois ce sont les mêmes pensées anxieuses qui reviennent régulièrement et qui prennent toute la place dans la tête de l’enfant. Les enfants très envahis par leurs préoccupations devraient pouvoir être accompagnés par un professionnel de santé.
  • Mais lorsque ces pensées se manifestent à l’école ou à la maison et génèrent une détresse, vous pouvez encourager l’enfant à trouver quelles activités lui permettraient de « se changer les idées », et voir ce qui est réalisable à l’endroit où il se trouve.
  • Pour les enfants dont l’état de santé le permet, vous pouvez leur suggérer de danser, se défouler, sauter…ou toute autre activité physique qu’ils apprécient. Ils pourront l’écrire sur la feuille.

3) Se recentrer sur le présent

  • Il arrive que l’enfant repense sans cesse à une injustice, à une remarque blessante, à un évènement désagréable (on parle de ruminations) ou encore qu’il se préoccupe sans cesse de ce qui pourrait lui arriver et mal se passer dans le futur (on parle alors d’anticipation anxieuse). Il peut souffrir de cet « envahissement » par ses préoccupations.
  • Vous pouvez alors l’encourager à se recentrer sur le moment présent. Pour cela, vous pouvez lui recommander d’être très attentif à son environnement et de faire appel à ces 5 sens : la vue, l’odorat, le toucher, l’ouïe, le goût, et d’observer sa respiration (sans chercher à la modifier). La respiration, quoi qu’il arrive, opère le même va-et-vient et elle peut donc constituer un repère rassurant, comme une ancre qui maintiendrait un bateau au mouillage alors que la mer s’agite.

4) S’encourager, se parler gentiment, se remémorer de bons souvenirs

  • L’enfant peut aussi apprendre à se parler à lui-même dans sa tête de façon réconfortante ou encourageante lorsqu’il se sent mal. Vous pouvez lui demander ce qu’il dirait à un ami s’il se trouvait dans la même situation que lui.
  • De même, vous pouvez lui montrer qu’il peut utiliser son imagination, sa pensée, pour faire revenir à lui des souvenirs agréables ou drôles. Se repasser mentalement le film d’un moment agréable est une activité qui nous fait du bien.

5) Reconnaître ses limites et se créer un espace de sécurité

  • Encouragez l’enfant à identifier les moments où il se sent dépassé, fatigué ou stressé. Aidez-le à comprendre que reconnaître ses limites est un signe de force, pas de faiblesse.
  • Pour l’accompagner, proposez-lui de se créer un espace ou une activité qui le rassure et lui permet de retrouver son calme. Cela peut être un coin lecture, son lit, un doudou ou même une musique qu’il aime. Cet espace ou cette activité devient un refuge pour se recentrer et recharger ses batteries lorsqu’il se sent vulnérable.

Attention : Si le mal-être est persistant, il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel de santé (médecin généraliste, pédiatre, infirmière scolaire, psychologue, pédopsychiatre…).

stress et anxiété : quoi faire ?

N’hésitez pas à consultez nos fiches et nos vidéos ClePsy.


Références

Auteurs

Hélène PONCET-KALIFA
Psychologue

Coline STORDEUR
Psychiatre

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