Parents : comment gérer sa consommation d’alcool ?

Il est normal de ressentir du stress ou de l’anxiété dans certaines situations, et cela peut influencer nos comportements, notamment en augmentant notre consommation d’alcool. La solitude et la dépression, par exemple, peuvent pousser à boire plus fréquemment ou en plus grande quantité. Ces habitudes, bien que temporaires, peuvent avoir des conséquences importantes.

Voici des informations essentielles et des outils pratiques pour vous accompagner.


Prenez conscience de votre consommation d’alcool


Saviez-vous que les verres servis dans un bar contiennent des quantités similaires d’alcool, qu’il s’agisse de vin, de bière ou de spiritueux ? Cette uniformité permet de mieux évaluer votre consommation. Prenez le temps de noter combien de verres vous consommez chaque jour ou chaque semaine pour avoir une idée claire de votre situation.

Identifier une consommation excessive : où vous situez-vous ?

  • Pour les hommes : Consommer plus de deux verres par jour (ou plus de 14 par semaine) est considéré comme excessif.
  • Pour les femmes : Consommer plus d’un verre par jour (ou plus de 7 par semaine) est excessif.
  • Attention aux excès ponctuels : Boire cinq verres ou plus en deux heures (hommes) ou quatre verres ou plus (femmes) représente une consommation à risque.

Les impacts de la consommation excessive sur votre vie


Au sein de la famille :

  • Violences intrafamiliales : L’alcool est un facteur majeur dans l’augmentation des violences domestiques, particulièrement en période de stress. Si vous êtes témoin ou victime de violences, contactez :
    • Le 3919 (écoute et orientation pour les violences faites aux femmes).
    • Le 17 ou le 114 par SMS (en cas d’urgence).
    • arretonslesviolences.gouv.fr (signalement en ligne, 24h/24).
  • Changements d’humeur et mal-être : Une consommation excessive peut aggraver la dépression, l’anxiété et les troubles du sommeil, même si l’alcool procure un soulagement temporaire.

Sur votre santé et votre bien-être :

  • Sommeil perturbé : L’alcool endort rapidement, mais entraîne un sommeil agité et peu réparateur. À long terme, il peut provoquer des réveils fréquents et une fatigue persistante.
  • Faiblesse immunitaire : Une consommation excessive affaiblit le système immunitaire, augmentant les risques d’infections respiratoires et d’autres complications.
  • Accidents domestiques : Sous l’effet de l’alcool, les risques de chutes ou de blessures augmentent considérablement.

Conseils pratiques pour réduire ou arrêter votre consommation


  • Changez vos habitudes : Retirez l’alcool de votre liste de courses et remplacez-le par des alternatives sans alcool. Essayez des cocktails sans alcool (recettes sur DryJanuary.fr).
  • Montrez l’exemple : Les enfants apprennent en observant leurs parents. Adopter une attitude modérée envers l’alcool aide à leur transmettre des habitudes saines.
  • Réduisez progressivement : Diminuez la taille de vos verres, alternez avec de l’eau et suivez précisément ce que vous consommez.
  • Recherchez des alternatives : Remplacez les apéros alcoolisés par des activités relaxantes : promenade, sport, yoga, musique ou moments de détente loin des écrans.

Trouver de l’aide : des ressources à votre disposition


  • Alcool-info-service : alcool-info-service.fr | Tel : 0980 980 930 (8h-2h).
  • Alcooliques Anonymes : Assistance et réunions en visioconférence : alcooliques-anonymes.fr | Tel : 09 69 39 40 20.
  • Al-Anon/Alateen : Aide pour les proches des personnes dépendantes. Visitez Al-Anon.fr pour en savoir plus.
  • Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) : Entretiens avec des professionnels (psychologues, médecins) disponibles par téléphone ou vidéo.

Références

Auteurs

Emmanuelle PEYRET
Psychiatre et addictologue

François BANGE
Psychiatre

Elise HUMEAU
Pédopsychiatre

Paola ATZORI
Psychiatre

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